Jean Philiponet

Je dois aux arts plastiques l'obtention de mon baccalauréat ; je voue donc à  la peinture et au dessin une profonde reconnaissance. 
Car, tout enfant déjà, je peignais à la gouache des sujets sur des coquilles saint Jacques pour les offrir à mes monitrices de plage au Club Mickey de mon village, Saint Quay Portrieux en Bretagne. 
Monitrices dont j'étais régulièrement amoureux bien sûr. 
Quelle belle motivation pour s'essayer à la peinture!
Mais loin des demi teintes celtiques, c'est le midi qui m'a séduit par un de ses maîtres de la lumière, que les sétois connaissent bien, Albert Marquet.
Que Matisse, qu'il avait pris en amitié, qualifiait de "simplificateur de génie".
Moi qui n'ai ni le génie ni le talent - o combien complexe- de la simplification, je m'essaie à traduire les grands ciels et les petites clartés, et Sète et les environs n'en manquent pas. 
La tentation de l'abstrait est là, aussi, Nicolas de Stael me hante. Un jour, j'oserai prendre la truelle plutôt que le pinceau. Voilà mon rêve.